Situé au sommet de l’ancienne ville, a la commune de Bejaia, ouvrage d’ordre purement défensif construit de briques et de pierres, il est protégé par des murs très épais (02 m d’épaisseur). Doté de plusieurs meurtrières il renferme à l’intérieur un grand hall, une grande salle qui sert aujourd’hui de salle d’exposition, et de sous–sols qui dit–on le reliait avec les deux autres forts (la Casbah et Sidi Abdelkader) et d’un escalier qui mène vers la terrasse.
Construit par les espagnols vers la moitié du XVI éme siècle entre (1510-1555) dates de l’occupation espagnole à Bejaia, à cette époque il prit le nom de Fort Impérial.
Par la suite il fut occupé par les turcs qui chassèrent les espagnols à partir de 1555 avec l’aide des autochtones, il prit alors le nom de Ridjal Sebàa en hommage au sacrifice de sept marabouts Bougiottes tombés sur le champ de bataille, puis celui de Bordj Moussa (Nom du 1ER martyr).
De 1833 à 1962 il fut occupé par les Français qui le transformèrent en caserne militaire puis en lieu de détention, A cette époque il prit le Nom de Fort Barral en hommage au général de Barral qui dit-on fut inhumé à l’intérieur.
Dés l’indépendance l’armée de libération la occupé pendant deux ans, il fut complètement abandonné ensuite jusqu’à 1987 date des travaux d’aménagement en Musée.
CLASSE PATRIMOINE NATIONAL : le 17/11/1903 – J.O N°07 du 23/01/1968.
Le musée de Bordj Moussa est un fort espagnol bâti au 16ème siècle, il a été restauré et transformé à plusieurs reprises. Le Fort Bordj Moussa a d’abord été utilisé comme fort militaire durant la période turque puis comme prison durant la colonisation sous le nom de Fort Barral maintenant c’est un musée depuis 1989 et il recèle des trèsors datant de la préhistoire jusqu’à notre époque contemporraine.
Edifié sur les ruines du Palais de l’étoile, le fort Bordj Moussa a été construit par Ferdinand de Navarro (Seul document retrouvé : plan de masse réalisé en 1539). Il servira de château impérial sous le règne de Charles Quint (l’Espagnol qui a régné au 16e siècle).
Le fort est un chef-d’oeuvre d’architecture, à l’époque espagnole, il se constituait de trois grandes salles ; deux salles latérales, une terrasse centrale, et deux autres petites formant les tours de contrôle. Les murs ont plus de deux mètres d’épaisseur. Le côté nord du fort en forme de «V» servant à cerner l’ennemi. En 1555, Salah Raïs Pacha, ordonnera à l’Espagnol Alfonso Di Peralta, de quitter les lieux et Béjaïa, après sa défaite face aux Turcs. Ces derniers occupèrent le fort et lui donnèrent le nom de Bordj-Moussa.
Le musée occupe une grande salle au rez-de-chaussée. des tableaux ornent ses murs, et des stèles datant de l’époque romaine. Un étalage de pierres taillées de la période néolithique, outils, bijoux de la période préhistorique s’étalent sous les bacs vitrés auprès des grattoirs, hachoirs. On retrouve aussi dans la collection, des ossements humains, et d’animaux, des perles, et des os d’autruche.
Le musée Bordj Moussa possède plusieurs sculpture, notamment, NEO-BID de Camille Claudel (pièce principale du musée), qui représente une femme blessée au sein droit par une flèche, une scène inspirée d’une légende grecque ;ainsi que d’autres sculptures: celle de Just-Becquet (Samson et Dalila), de J. Esconla (Satire), et de S. Erica (Foehr), le buste de l’empereur Caracola fils de Septime sévère. Dans sa collection de peintures, on y trouve Emile Aubry (peintre français né à Sétif) et autres peintures anciennes et contemporaines.