Le fort de Santa-Cruz est un fort situé à Oran, en Algérie. Érigé par les Espagnols entre 1577 et 1604. Le fort a été théâtre de combats sanglants opposant les Algériens aux Espagnols. Ce fort se situe sur la crête du massif de l’Aïdour. Sa situation en faisait alors un point stratégique.

La ville d’Oran est occupée par les Espagnols depuis 1505. En 1509, un poste de défense élémentaire est construit par les Espagnols sur la montagne du Murdjajo. Le marquis de Santa Cruz, alors gouverneur de la ville, décide en 1563 de la construction d’un fort sur le Murdjajo.

Le fort de Santa-Cruz est construit entre 1577 et 1604 par les Espagnols sur les hauteurs du mont Murdjajo, qui dont la vue domine la ville. Le fort est sur la crête du mont à 400 mètres d’altitude.

Le fort est destiné à loger les soldats. Le général espagnol et gouverneur d’Oran, avaient des appartements. Le fort dispose de trois réservoirs d’eau de pluie, le plus grand avait une capacité de 300 000 litres1.

Le fort de Santa Cruz a subi plusieurs attaques, parfois destructives. En 1708, le fort est pris d’assaut après deux jours de siège, par Mustapha Bouchelaghem, sa petite garnison est faite prisonnière. Il en fait sauter une partie du fort mais en vain, et Bouchelarghem renonce à reprendre Oran, et bat en retraite sur Mostaganem. En 1735, le fort est rasé à l’exception du ravelin1.

En 1738, le fort de Santa-Cruz est entièrement reconstruit sous José Vallejo. Érigé en forteresse qui n’ayant comme entrée un pont-levis, le fort au sud-ouest est entouré par un large fossé de 10 mètres de profondeur et 8 m de large. En 1770, Hontabat élabore un plan pour isoler le fort de la Mesata. Il l’abandonne à la suite des attaques répétées de la Régence d’Alger.

En 1790, Oran est reprise par Mohamed el-Kebir, le fort est partiellement détruit. Sous l’occupation française, le fort de Santa Cruz, en partie détruit, est restauré par le génie militaire de 1856 à 1860. Le 6 octobre 1950, le fort est classé au titre des sites naturels.