Santa Cruz

Ce fort a été construit au 16eme siècle par l’armée espagnole et restauré par les français de 1854 à 1860.
Les espagnols ont démontré un intérêt certain pour les terres des côtes Algériennes pendant plusieurs siècles visant particulièrement la zone d’Oran et de Mers El Kébir.
Vers la fin du 18ème siècle, les fortifications d’Oran formaient un système complexe et hiérarchisé ; la défense était organisée en profondeur ; l’attaquant devait rencontrer quatre lignes de défense ou ceintures qu’il lui fallait traverser successivement avant de parvenir à l’intérieur de la ville. Les quatre ceintures défensives sont (de l’intérieur vers l’extérieur) :
– Première ceinture : formée par le rempart qui entoure la ville, muni de portes fortifiées, de bastions, de tours de guet et de courtines ainsi que par la citadelle (l’Alcazaba).
– Deuxième ceinture : elle comprend les cinq châteaux d’Oran « los castillos » : Santa Cruz et San Gregorio (à l’ouest de la ville), Rosalcazar, San Andres et San Felipe (à l’est).
– Troisième ceinture : elle est formée par les forts dépendant des châteaux cités plus haut : San Miguel, Santa Anna, San Luis, San Carlos, San Fernando, Nacimiento, Santa Teresa, San Pedro, Santiago et La Mona.
– Quatrième ceinture : elle comprend des petits forts (San Jose, San Antonio, San Nicolas), des tours de guet (Santa Barbara, Torre Gorda,…), des postes de garde, des postes de fusillers, des mosquées fortifiées et des vigies.
« …Diego Suarez…nous apprend que, le 29 juin 1567, lorsque don Luis Galceran de Borja, marquis de Navarrex, Grand Maitre de l’ordre de Montesa, récemment nommé Capitaine général des places d’Oran et Mers El Kébir, vint prendre possession de sa nouvelle charge, il visita chacun des deux châteaux d’Oran : Santa Cruz, San Grégoire, etc. »
« Don Antonio Montaigu de la Pérille était un ingénieur renommé… Il eut un rôle très important dans la restauration et l’agrandissement des châteaux oranais de Santa Cruz, San Gregorio et San Felipe, réalisés entre 1732 et 1733. »
« D’une beauté austère, le Fort est construit en pierres de taille, extraites de la montagne du Murdjajou. Il porterait le nom des gouverneurs espagnols, le marquis de Santa Cruz. »

Outil d’attaque et de défense, ce Fort se caractérise par son authenticité architecturale, par une qualité exemplaire de conception sous le terreplein et son exploitation optimale de la configuration qu’offre le site dans lequel il est inséré. Il présente une qualité esthétique (proportion, échelle, détail) en fonction de ce type d’architecture.
Le Fort fait partie d’un vaste système défensif composé de plusieurs éléments. Sa valeur constructive se concrétise par une efficacité du choix des matériaux, un agencement et une méthode de construction singulière en fonction des techniques de l’époque. Il se compose de meurtrières, organes à caractère défensif, on en distingue plusieurs types. Le fossé, principal obstacle d’une fortification, complique l’approche de l’ennemi et rend l’usage des mines plus difficile.

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